Comics, Mangas & BD

[Review] Kingdom tomes 31, 32, 33 et 34

[Review] Kingdom tomes 31, 32, 33 et 34

Bonjour à tous, soldats de l’unité Hi Shin ! J’espère que vous vous portez bien. Vous avez sans doute remarqué que nous publions peu ces derniers temps, mais ne vous inquiétez pas, nous sommes toujours là ! Vos fidèles serviteurs, Kaisuke et moi-même restons plus que motivés pour continuer à publier sur le blog. Simplement, nos obligations respectives et les soucis d’ordinateur successifs du côté de mon collègue et ami ont provoqué une longue période de jachère qui s’est abattue sur Wade’s World. Malgré cela, nous continuerons à publier autant que possible avant de pouvoir reprendre idéalement un rythme plus régulier dans quelques temps ! Ce petit point étant désormais terminé, garde à vous pour cette nouvelle review massive de Kingdom, portant cette fois sur les tomes 31 à 34 du manga plébiscité de Yasuhisa Hara ! Je suis aussi conscient d’avoir pris énormément de retard sur la publication de ces reviews, mais je vais m’y atteler sérieusement afin de le rattraper !

En guise de rappel, souvenons-nous qu’à la fin du tome numéro 30, l’affrontement principal s’était déporté vers Sai, le dernier bastion assurant la défense de la capitale de Qin, Kanyou. Un terrible affrontement avait eu lieu entre Houken et Duke Hyou, ce dernier périt d’ailleurs dans un ultime sacrifice afin de permettre à l’unité Hi Shin de rejoindre la ville de Sai.

Nous nous étions quittés sur une position plus que délicate pour le clan de Qin ! Dès le début de ce trente-et-unième tome, le mangaka nous rappelle la gravité de la posture dans laquelle se trouve le pays. Alors que Shin arrive à la cité stratégiquement essentielle, il tombe nez à nez avec son vieil ami, Ei Sei, le roi de Qin en personne ! Le combat pour la survie de tout l’état de Qin se jouera donc à Sai, où Shin et Ei Sei combattront côte à côte ! En plus de ces illustres figures, l’état de Qin, très limité au niveau de ses forces armés suite aux lourdes pertes qu’il a subi, devra aussi compter sur les habitants de Sai, galvanisés par leur roi avant le combat ! Cette armée de fortune parviendra pourtant tant bien que mal à tenir tête à l’armée dirigée par Riboku. Mais cette défense improvisée pourra-t-elle tenir indéfiniment ? C’est dans le tome 32 que le lecteur pourra trouver des réponses !

La défense acharnée de la ville fortifiée Sai se poursuit sans relâche dans le tome 32 du manga. Les civils mobilisés, l’unité Hi Shin, les quelques survivants de l’armée personnelle de Duke Hyou et sa majesté le roi de Qin persévèrent et poursuivent leurs efforts pour l’avenir de leur pays, contrarié par les assauts de l’armée de Zhao. La ville tient bon, notamment grâce aux encouragements éloquents du Roi qui enflamment les habitants de la ville au point de les transformer en féroces guerriers. La volonté a priori infaillible de ces combattants mal-en-point se verra grandement fragilisée lorsque Ei Sei finira blessé par un capitaine adverse. Suite à cette taillade critique handicapant l’un des soldats les plus combattifs de l’armée de Qin, Shobunkun suggère l’évacuation du roi quitte à perdre la ville, faisant primer l’intégrité physique du souverain sur l’importance stratégique de la commune assiégée. Quand bien même Sai constitue le dernier rempart avant Kanyou, Shin n’arrivera pas à convaincre le roi de rester sur le champ de bataille aux côtés de ses sujets armés. Les forces de Qin s’amenuisent peu à peu avant de crouler sous l’acharnement et la supériorité numérique de l’armée de la coalition menée par Riboku qui finit par pénétrer Sai…

Alors que tous les espoirs se volatilisent pour nos héros, une aide inattendue surgit des montagnes, et pas des moindres puisque Yôtanwa, la reine des tribus des montagnes, revient dans le manga de manière aussi fracassante qu’inattendue ! Revoir ce personnage très charismatique et puissant m’a autant surpris que fait plaisir en toute honnêteté ! L’auteur continue de maîtriser admirablement son intrigue en jouant avec sa large galerie de personnages charismatiques. Le statu quo de Kingdom ne cesse d’être bouleversé par des twists scénaristiques brillants et étonnants. Riboku comprend très rapidement le changement de situation que vient de connaître la bataille. Son armée se retrouvant désormais en danger, il réfléchit alors à une porte de sortie. De son côté, Shin s’élance avec rage dans la mêlée avec la ferme attention d’affronter Houken, l’assassin ayant tué Ouki et Duke Hyou. Le tome 32 se clôt sur la tension émanant des deux guerriers, annonçant un combat démentiel dans le volume suivant. Là aussi, Yasuhisa Hara sait toujours comment maintenir l’intérêt du lecteur pour son œuvre et ne cesse de le haleter avec des cliffhangers prometteurs.

Évidemment, le tome 33 ne perd pas de temps et dépeint dès ses premières pages la lutte entre Shin et Houken. Ce combat dantesque, dont l’issue pourrait paraître évidente, risque pourtant de bluffer une nouvelle fois les lecteurs. En effet, Shin réussit à mettre en échec Houken et à blesser son adversaire à deux reprises, l’obligeant à battre en retraite avec le reste de l’armée de Riboku. Moubu, quant à lui, traquera l’armée de la coalition afin de l’affaiblir encore davantage. La guerre entre Qin et la coalition prend ainsi fin, après tant de tomes palpitants !

Quel arc incroyable de Kingdom décidément. En plus de marquer le retour de personnages importants tels que Yôtanwa, il en résulte une montée en puissance fulgurante de Shin et de son unité ! Celle-ci se matérialise d’ailleurs concrètement puisque tous les généraux se voient récompensés comme il se doit, ainsi que la reine des tribus de montagnes et que tous les valeureux habitants de la ville de Sai ! La bravoure et le génie tactique de Shin lui vaudront également une promotion de taille car il devient, suite à l’affrontement passé, commandant de 3000 hommes et intègre a son armée une partie des hommes de Duke Hyou !!! Cette décision forme un hommage significatif et symboliquement fort au combattant et ami de Shin dont il saura vraisemblablement se montrer digne.

Une première mission est confiée à l’armée de Shin dont les rangs viennent d’être fortifiés : lui et son bataillon sont envoyés dans la région de Kaisou, et plus précisément dans le village de Hei, afin d’aider les habitants à reconstruire les bâtiments détruits par la coalition. En parallèle de cette mission humanitaire, nous retrouvons Kyoukai qui a bien l’intention de se venger et de tuer Yûren, l’actuelle Shiyû. Malheureusement, aveuglée par sa soif de vengeance, il tombera dans une embuscade et sera alors contraint d’affronter une vingtaine d’adversaires en plus de sa rivale dont elle souhaite supplanter le titre honorifique.

La guerrière téméraire se défait sans mal de ses premiers assaillants. Cependant, le combat contre la Shiyû ne fait que commencer, et risque d’être bien plus corsé ! En tout cas, c’est ce que laisse présager la fin de ce trente-troisième recueil de Kingdom. Pour en connaître le dénouement, vite, passons au tome 34 !

Shin continue de gravir les échelons militaires, au point d’être promu « commandant de 3000 hommes » !

Le dernier tome de cette quadruple review, le trente-quatrième, permet enfin aux protagonistes du manga de souffler un peu. Seule Kyoukai se trouve plongée au cœur d’un combat aussi difficile qu’impressionnant. Des flashbacks segmentent l’affrontement et viennent en apprendre davantage au lecteur sur les origines de la fameuse danse qu’elle utilise pour se battre. Cette dernière représente une sorte de transe de combat, rendant son utilisateur plus rapide et plus fort. Toutefois, cette technique plonge petit à petit ses adeptes dans un état d’inconscience irrémédiable au fur et à mesure que leur fureur prend de l’ampleur !

Kyoukai profite des bénéfices de cette danse à outrance avec l’intime conviction qu’elle ne se laissera jamais submergée par sa frénésie combattive puisque la promesse faite à Shin et à la Hi Shin lui permettrait de reprendre ses esprits. Sa détermination permet finalement à la jeune sentinelle perdue de venir à bout de Yûren. Suite à cette victoire, Kyoukai retrouve sa place au sein de la Hi Shin et annonce qu’elle a de nouveaux buts à atteindre : à savoir devenir une grande générale et faire un enfant avec Shin, rien que ça !

Après cette sous-intrigue, Shin et Mouten rendent visite à Mougou qui, après leurs avoir dispensé quelques précieux conseils, décèdera. Du côté des antagonistes, le chancelier Ryo Fui échafaude une nouvelle fois un moyen d’évincer le roi et accouchera d’une manigance de bon gros lâche pour parvenir à ses fins… Oui, ce personnage m’énerve par sa petitesse ! Ayant noué des relations avec un membre de la cour de Zhao, il lancera une armée de 20 000 hommes contre Tonryû, une ancienne cité de Zhao désormais contrôlée par la dynastie Qin. La ville n’est pas choisie au hasard puisque, parmi ses habitants, se trouve la concubine de Sei Kyou, le demi-frère d’Ei Sei…

Apprenant l’existence de cet assaut, Sei Kyou part défendre Tonryû et sa bien-aimée au commandement d’une armée de 30 000 hommes ! Il tombera malheureusement dans une embuscade tendue par le chancelier Ryo, laissant à ce dernier le loisir de mentir sur les intentions de Sei Kyou, en le faisant passer pour un traître convoitant le trône d’Ei Sei !

Le tome 34 met en scène de nombreuses machinations relançant les tensions politiques qui se jouent entre Ei Sei et le chancelier Ryo ! Toutefois, la violence n’est ici que psychologique et permet au manga de souffler après l’intensité de la guerre précédemment narrée. Ce volume assure la transition de l’intrigue vers de nouvelles péripéties, à priori plus tempérées que le conflit global des derniers tomes évoqués ici même, en utilisant à bon escient le roster conséquent de personnages imaginés par Yasuhisa Hara.

Ces 4 tomes ont été l’occasion de finir la guerre exceptionnellement épique qui animait le manga depuis de nombreux tomes de manière virtuose, d’achever le conflit le plus massif jamais représenté jusqu’à maintenant dans Kingdom avec brio ! À côté de cette avalanche d’action et de personnages, le mangaka a aussi eu l’intelligence de focaliser son intrigue autour d’un personnage unique, Kyoukai, afin de le remettre sur le devant de la scène et de rappeler ses motivations. Toujours prévoyant, Yasuhisa Hara continue d’instaurer les bribes des conflits à venir intelligemment. La fin de la guerre ne représente nullement la dernière aventure des protagonistes du manga puisqu’un conflit politique interne au gouvernement du pays de Qin lui succèdera.

Kingdom est un manga incroyable, il rentre très certainement dans mon top 10 des mangas de tous les temps et je vous dis ça après en avoir lu un tas ! Ses personnages charismatiques, ses combats impressionnants de dynamisme et de violence et l’intelligence de son intrigue motivent ce choix ! Car, contrairement aux apparences, il ne s’agit pas uniquement d’un manga bourrin, loin de là ! Il aborde également des thématiques militaro-stratégique et diplomatique poussées et bien documentées. Enfin, l’inventivité spectaculaire de l’auteur, qui ponctuent brillamment son intrigue de retournements de situation insoupçonnables, pousse le lecteur à en vouloir toujours plus, à essayer de deviner les prochaines aventures des personnages ! L’alchimie rythmique de l’œuvre fonctionne à merveille et permet d’être perpétuellement scotché en la lisant, puis de donner irrémédiablement envie de lire la suite sans attendre !

J’espère que notre quadruple review vous aura plu. N’hésitez pas à venir discuter de Kingdom avec nous en commentaire ou sur nos réseaux sociaux, nous en serions ravis ! Sur ce, à très vite pour de nouveaux articles !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.