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[Review] La Légende de Drizzt – Intégrale I

[Review] La Légende de Drizzt – Intégrale I

Hello les amis, aujourd’hui nous allons nous attaquer à un sacré pavé, un petit bébé de plus de 400 pages publié chez Hicomics ! Nous allons entrer dans le vaste univers de Dungeons & Dragons et plus précisément dans les Forgotten Realms ou les Royaumes oubliés dans la langue de Dany Boon ! Vous voyez où je vous emmène ? Notre voyage nous amène du côté de la légende de Drizzt Do’Urden, personnage assez culte de l’univers de Donjons & Dragons, dans lequel il a fait de nombreuses apparitions. Même quand il ne fait pas acte de présence, il n’est jamais bien loin puisqu’il est souvent cité dans différents médias qui composent cet univers, comme dans la série de jeux Baldur’s Gate (dont nous parlerons peut-être prochainement également, avec une sortie de chez Panini Comics…), ou dans d’autres jeux comme dans Demon Stone ou Neverwinter ! La Légende de Drizzt part d’une idée ambitieuse assez folle, celle d’adapter les romans de R.A. Salvatore pour en faire un comic book ! Dans cette première intégrale, nous retrouvons l’adaptation des trois premiers romans relatant l’histoire de Drizzt : Terre natale, Terre d’exil et Terre promise. Cette trilogie constitue seulement le premier arc narratif de l’histoire de Drizzt, c’est dire à quel point celle-ci est dense ! Je n’ai pas lu les romans certes, mais après de nombreuses parties de Jdr inspiré de cet univers et un nombre considérable d’heures à errer dans les différents jeux vidéo dans l’univers Donjons & Dragons, je connais tout de même un peu le personnage. Cette transposition en comics représente donc l’occasion parfaite d’en découvrir plus sur notre Drow ! L’adaptation du scénario a été réalisée par Andrew Dabb, scénariste sur le comics G. I. Joe : Sigma 6 et sur la série Supernatural. Les dessins sont assurés par Tim Seeley qui a surtout illustré des comics G. I. Joe. Néanmoins, le monsieur a aussi scénarisé quelques titres DC Comics (Injustice VS Masters of the Universe, Batman Eternal) en plus d’être le cocréateur de Hack/Slash et le scénariste de Revival, deux comics édités chez Image.

Synopsis :

L’Outreterre : terre natale du jeune Drizzt Do’Urden, où se dresse la vaste cité exotique de Menzoberranzan. Drizzt atteint l’âge de la maturité dans l’univers implacable de sa ténébreuse espèce : les elfes noirs. Possédant un sens de l’honneur à toute épreuve, Drizzt fait face à un inévitable dilemme : peut-il vivre dans un monde qui rejette toute forme d’intégrité ?

Mon avis :

Le premier livre Terre Natale se concentre sur l’Outreterre, le lieu voyant naître et grandir le jeune Drizzt. Il s’agit d’un endroit très dangereux, où vit le peuple des Drows, des elfes noirs, organisés en différentes maisons ou familles obsédées par le pouvoir et dirigées par des matriarches. Les elfes noirs sont un peuple à qui les notions d’amour et d’amitié sont inconnues et même interdites. Les hommes n’y sont que des outils à la disposition de leurs matrones et n’ont comme seul choix de servir leurs maisons ou de mourir. C’est dans cet environnement que nait Drizzt, d’abord destiné à être sacrifié à leur déesse, la reine des araignées Lolth. Il échappera à son funeste destin en étant sauvé par un « heureux » hasard qui lui permettra de suivre le cursus normal des guerriers mâles de son espèce. Ainsi, il ira même jusqu’à devenir un prodige de l’académie de Menzoberranzan ! La perfidie, l’agressivité et les actes commis par son peuple le rebutent viscéralement. Une suite d’évènements finiront par le motiver à s’enfuir de cet endroit…. Ce premier « livre » se focalise principalement sur l’organisation globale du peuple Drow en opérant la présentation des différentes maisons, des rares alliés de Drizzt qui feront tout pour aider notre héros et des principaux antagonistes. Autrement dit, cette première partie plante le contexte de cette histoire et met en germe la suite du récit.

Le second arc, contenu dans le livre Terre d’exil s’intéresse à l’humanisation de Drizzt déjà débutée dans le premier livre. Durant son exil, Drizzt rencontre de nombreux personnages et découvre des sentiments, des émotions qui lui faisaient cruellement défaut à Menzoberranzan, l’amitié tout particulièrement. Ce livre, bien moins intense que le premier, ne nous apprend malheureusement pas grand chose. Nous y découvrons quelques personnages et quelques races que les connaisseurs de D&D reconnaitront très certainement. Cependant, hormis le développement personnel de notre héros découvrant les joies de l’amitié et les efforts effectués pour se défaire de son côté sombre, rien de vraiment marquant ne se déroule dans ce second volume. Ce dernier contient pourtant beaucoup d’action et beaucoup de tatanes distribuées ! De plus, quelques personnages assez intéressants y sont présentés mais ils ne restent malheureusement pas assez longtemps pour que leur apparition se révèle notable. Quelques rebondissements se produisent aussi au sein de ce deuxième livre mais leur efficacité se retrouve amoindrie par leur manque d’originalité. Malgré tout, ce livre prône de belles valeurs telles que l’amitié, la tolérance, l’acceptation de l’autre, l’entraide et ça c’est beau ! Je dirais même que c’est l’essentiel !

Le troisième livre Terre Promise, s’intéresse véritablement au voyage de Drizzt. Il découvre le monde extérieur dans lequel il se retrouve jugé et rejeté par les autres car il est un drow. Son intégration dans ce monde nouveau se révèle difficile puisqu’il est sans cesse associé à cette race violente et perfide, à laquelle il appartient malgré lui et sans partager les valeurs de ses congénères. Néanmoins, la rencontre avec Montolio Debrouchee dans ce monde extérieur changera sa vie à tout jamais car elle lui permettra de comprendre qui il est réellement, au plus profond de lui. Drizzt semble prédisposé à ressentir de l’empathie pour les animaux. Grâce à Montolio, l’elfe noir repenti pourra les comprendre et grandira avec son compagnon, jouant aussi le rôle de figure paternelle qui partagera avec lui tout ce qu’il sait.

La Légende de Drizzt, version comics publiée chez HiComics, constitue vraiment une lecture sympathique et même recommandée aux fans d’univers médiévaux fantastiques assez sombres, violents, ou aux aficionados de l’univers de Donjons et Dragons en général. En revanche, si vous êtes friands de lectures sans prises de tête, ne vous aventurez pas dans cette imposante intégrale, mécréants ! Elle présente de nombreux lieux, de nombreuses races et de nombreux personnages, au point qu’il en est parfois difficile de s’y repérer. J’imagine que ce vertige face à tant d’informations doit se trouver décuplé si vous n’êtes pas familiers de l’univers de D&D. J’ai globalement apprécié l’histoire racontée, même si j’ai trouvé le second livre, Terre d’exil, assez ennuyeux. Bien qu’il contienne beaucoup d’action, l’apparition brève de personnages assez peu importants succinctement introduits disparaissant très rapidement m’a surtout donné l’impression que l’adaptation de ce deuxième livre en comics a été plus pénible que les autres. De ce fait, des passages ont été rabotés, ce qui gâche un peu le plaisir de lecture puisque ces coupes rendent certaines situations assez banales et inutiles à l’histoire globale. A contrario, je trouve le premier livre réussi et réellement passionnant. Après la chute de régime de Terre d’exil, le troisième volume, Terre Promise, remonte un peu la barre en prenant davantage son temps pour nous présenter des lieux et des personnages qui se révèleront probablement importants dans la suite. Je ne peux pas l’affirmer car je n’ai pas lu les romans. De ce fait, je ne peux malheureusement pas non plus juger de la qualité de l’adaptation du roman en comic book. Néanmoins, j’imagine qu’elle est à la hauteur puisque le romancier lui-même approuve cette adaptation !

Le style graphique fonctionne plutôt bien, même si s’éloigne grandement de la magnifique illustration utilisée sur la couverture de ce volume et des standards en ce qui concerne les dessins illustratifs des couvertures de romans, ou des livres de jeux de rôle. Néanmoins, l’ensemble est plutôt agréable visuellement. Tim Seeley dispose d’un trait assez simple, assez lambda et résolument typé comics qui déréalise ce qui est raconté, ce qui me paraît finalement d’autant plus pertinent pour une histoire inspirée de D&D ! Ce style convenu permet de représenter correctement tout le bestiaire de Donjons & Dragons sans pour autant le magnifier avec des illustrations épiques comme à l’accoutumée. Le tout se montre vraiment coloré et ce, même dans le monde souterrain qu’est l’Outreterre. Néanmoins, vu la diversité des environnements et des races existantes dans l’univers des Royaumes oubliés, je ne suis pas sûr qu’un style trop atypique aurait fait l’affaire. Il valait mieux donc choisir un artiste dont le trait mêle simplicité et efficacité. Pour le plaisir de vos petits yeux, vous pouvez jeter un œil à la galerie en fin de volume, c’est un pur régal !

La légende de Drizzt, est un bon moyen de découvrir ou de redécouvrir l’histoire du Drow le plus réputé de l’univers Donjons & Dragons, mais également l’occasion de découvrir une bonne histoire de type médiévale/fantastique !

J’espère vous avoir un peu éclairés sur cette parution ! N’hésitez pas à nous laisser votre avis également !

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