[Review] Specimens Comics – Blackmatter #1
[Review] Specimens Comics – Blackmatter #1
Les super-héros ont la côte dans le monde entier, y compris en France. Pourtant, la quasi-majorité de ces êtres exceptionnels sont créés par des américains, y compris des personnages à la nationalité française comme Guillotine chez la Maison des Idées. Pourtant, d’irréductibles gaulois ont décidé de lancer leur propre univers super-héroïque. Leur nom : Specimens Comics. La première incursion dans la création de Steve McMarty s’intitule Blackmatter. Cette histoire se place en l’an 2393. Pourquoi cette précision ? Tout simplement parce que ce comics, et les récits futurs, s’inscrivent dans une chronologie détaillée qui a été établie pour situer les événements marquants de l’univers Specimens Comics. L’imposante frise chronologique présente sur le site Internet de SMC permet de se rendre compte de l’expansion titanesque que Steve McMarty réserve à son univers. Maintenant que le contexte est posé, plongeons-nous dans l’introduction de Blackmatter disponible gratuitement en ligne !
Blackmatter narre les aventures de Matthew Kunway Junior, un jeune homme capable de se téléporter qui vivait dans les années 1800 avant de se retrouver bloqué plus de 500 ans dans le futur suite à la découverte de ses pouvoirs. Déterminé à retourner à son époque, il cherche Toron, un super-héros extraterrestre qui a sauvé la Terre face au terrible Ildwar. Ses recherches l’amèneront à rencontrer le Stellar Council Protectors, siège du programme Specimens. C’est dans ce lieu loin de la Terre qu’il fera connaissance avec l’Aigle Noir et de nombreux autres héros, et qu’il en apprendra davantage sur lui et sur son passé.
La force de Blackmatter, et supposément de l’univers Specimens Comics en général, réside dans sa variété, dans la richesse qu’il est prêt à délivrer. En très peu de pages, une pléthore de personnages sont introduits au sein de l’histoire. Certains costumes peuvent d’ailleurs faire penser à des personnages déjà existants chez d’autres éditeurs. Notons Toron, aux airs de Hal Jordan possédé par Parallax, le Harponneur dont le costume partage des similitudes avec le costume kree de Mar-Vell ou encore le costume du Blackmatter laissant penser à une version épurée de X-O Manowar. Malgré tout, chaque super-héros garde une singularité visuelle qui lui permet d’être davantage qu’une pâle copie de personnages déjà existants, mais aussi et surtout d’intriguer le lecteur, de lui donner envie de s’intéresser à lui et de découvrir d’autres de ses aventures.
Le début de Blackmatter se focalise sur l’enquête de Matthew Kunway Junior, à la recherche de Toron. L’exposition du personnage et de ses intentions peut paraître expéditive dû au nombre de pages très réduit sur lesquelles elle se déroule. Néanmoins, elle se montre suffisamment justifiée, à l’aide d’une simple phrase pleine d’efficacité, pour ne pas sembler totalement soudaine et forcée. Le nombre restreint de pages pourrait aussi nous faire penser qu’il ne se passe pas grand chose dans cette introduction. Détrompez-vous ! Au contraire, une fois l’intrigue lancée, elle ne s’arrête plus. Les situations initiales de Matthew et des héros sous la houlette de l’Aigle Noir sont bouleversées de manière irrémédiable en quelques pages à peine ! La situation dans laquelle nous laisse cet aperçu donne très envie de découvrir la suite, tant le cliffhanger laisse entrevoir des combats épiques face à des adversaires coriaces et sans pitié. Cette attente est d’autant plus fébrile lorsqu’on voit la puissance des personnages principaux à l’œuvre le temps de quelques cases !
Pour ce qui est des dessins, réalisés par Diego Albuquerque, un illustrateur brésilien, et colorisés par Bryan Arfel Magnaye, ils ont le mérite d’être convaincants pour un projet amateur de cette envergure. Comme je l’ai dit, chaque personnage possède son propre design et se démarque du reste de la masse super-héroïque que constituent les différentes équipes du programme Specimens. Les personnages costumés, ainsi que les héros extraterrestres, imposent le respect. Certains se voient même valorisés par des poses pleines de dynamisme, voire par des postures héroïques au possible. Les décors arborent suffisamment de détails pour se montrer crédibles lorsque la situation l’exige et Le seul défaut qui peut être relevé se profile au niveau de certaines expressions faciales de Matthew pas toujours réussies. Au-delà de ce point noir, qui relève plus de l’ordre du détail, les illustrations sont efficaces. Les couleurs et l’encrage renforcent la personnalité visuelle des personnages et des lieux dans lesquels ils évoluent, pour un rendu approprié au récit de Steve McMarty.
Avec un postulat de base attrayant, un univers vaste qui ne demande qu’à être exploré composé d’une multitude de super-héros et de super-vilains, des dessins satisfaisants et un cliffhanger présageant le meilleur pour la suite, Blackmatter se présente, rien qu’avec ce bref aperçu, comme la fondation solide d’un projet ambitieux mené par un auteur français passionné. Si vous souhaitez jouer un rôle dans la concrétisation du premier comics de Specimens Comics, Blackmatter, en version physique (72 pages), je ne saurais que trop vous conseiller de vous rendre sur la page Ulule du projet et de participer financièrement si vous le pouvez !
Cette review est désormais terminée ! J’espère qu’elle vous aura plu et qu’elle vous aura donné de vous intéresser au projet. Nous sommes profondément convaincus par le potentiel qui s’en dégage, et c’est pour cette raison que nous tenions à vous en parler. ^^ Sur ce, on se retrouve très vite pour d’autres articles. Et oui, nous n’avons pas fini de vous parler de choses et d’autres ici même ! 😉