[Review] TMNT – Tome 13 : Les Grands Remèdes
[Review] TMNT – Tome 13 : Les Grands Remèdes
Hello les petits ninjas ! J’espère que vous allez bien. Moi ça va pas mal ! En ce moment, j’enchaîne les lectures concernant les Tortues Ninja comme vous avez peut-être pu le remarquer ! Ma dernière critique de la série régulière TMNT portait sur le tome 12 et date de fin février. Entre temps, nous avons eu également l’occasion de parler de la mini-série Casey & April qui s’est révélée être très décevante sous beaucoup d’aspects !
Mais trêve de bavardages, ne restons pas sur cette mauvaise expérience et partons directement à la découverte critique du treizième et dernier tome de la série régulière à l’heure actuelle. Le chiffre 13 représentera-t-il un signe de bonheur ou de malheur pour les Tortues ? Se pourrait-il que la série perde de son excellence constante à partir de ces Grands Remèdes ? C’est ce que nous allons voir !
Ce treizième volume marque le retour de Sophie Campbell aux dessins du premier chapitre pour mon plus grand plaisir, elle qui a travaillé sur les arcs narratifs Northampton, Vengeance et sur le reboot de Jem et les Hologrammes en comics. Ce dernier ne fait que s’intensifier ensuite puisque les quatre autres chapitres du tome sont illustrés par l’excellentissime Mateus Santolouco ! Ronda Pattinson, la coloriste la plus active sur la série depuis son lancement chez IDW en 2012, reste fidèle au poste. Le trio de penseurs Kevin Eastman, Tom Waltz et Bobby Curnow continuent de scénariser et de superviser les pérégrinations des quatre tortues d’enfer. En d’autres termes, l’équipe créative ne se compose que d’habitués pour un résultat des plus enchanteurs !
La lecture s’ouvre sur une discussion entre Angel et Raphaël en Alaska à la recherche de leur amie Alopex suite à sa disparition et au contrôle mental subie par la renarde sous le joug de Kitsune survenus lors du tome 11. La tortue bagarreuse au bandana rouge avouera dès les premières pages qu’il éprouve des sentiments pour la renarde polaire. Cette ouverture psychologique et intimiste fait de ce chapitre un moment particulièrement empli de sentiments, animé par des événements particulièrement touchants et dont l’impact émotionnel se forme avec une retenue pudique. Le sourire esquissé par Raphaël ou les retrouvailles de toute la troupe en font partie !
De son côté, Alopex continue de lutter mentalement pour se libérer de l’emprise de Kitsune. Au cours d’un combat mental aux allures d’Okami superbement mis en scène par Sophie Campbell, la renarde fait face à sa geôlière psychique. Raphaël, sous la forme d’un esprit, voire d’une vision, invoque le sacro-saint pouvoir de l’amitié afin de soutenir Alopex dans cette épreuve.
Les dessins de Sophie Campbell brillent toujours par leur douceur et leur intensité insoupçonnée. Sous ses traits, les personnages paraissent particulièrement mignons, tout en sachant les rendre impressionnants, enragés lorsque l’intrigue le requiert ! L’illustratrice joue avec les cases de ses planches et n’hésite pas à s’affranchir des cloisonnements mis en place pour suggérer la rêverie quasi hallucinatoire du combat opposant Kitsune à sa victime. L’aspect crayonné de ses personnages appuie cette atmosphère unique. La colorisation à l’aquarelle, et l’encrage rappelant les traits d’encre de Chine, usent de l’abondance de blanc sur les pages du chapitre pour en faire un élément visuel de premier choix, scénaristiquement impactant. Le passage fugace mais plus qu’appréciable de Sophie Campbell m’a pour le moins conquis et plu, à tel point que j’espère la revoir sur le titre rapidement et plus longtemps !
Le deuxième chapitre démarre par la capture de Slash par un groupe militaire nommé la F.P.T, pour Force de Protection de la Terre, dirigée par l’agent Bishop travaillant pour le gouvernement américain. Cette mission, visiblement dirigée à l’encontre des mutants, est menée par un groupe de mercenaires armés : les Dark Water. L’hostilité manifestée vis-à-vis des animaux anthropomorphes s’incarne particulièrement dans l’agent Bishop qui, du haut de son cosplay de Men In Black, perçoit ces êtres extraordinaires comme une menace pour l’humanité.
Sa haine le pousse même à asservir Slash pour en faire un pantin contrôlé à distance par ses troupes dans le but d’emprisonner le reste des Mutanimaux. Son plan machiavélique sera mené à bien et auréolé de succès. Le groupe d’animaux anthropomorphisés, pris au dépourvu par l’assaut surprise d’un des leurs, est vaincu par la F.P.T. Néanmoins, Old Hob, le félin filou blessé, réussit à s’éclipser discrètement. Seul et désemparé, le chat borgne demande de l’aide aux Tortues Ninja.
Pendant ce temps, quelques uns des Mutanimaux parviennent aussi à s’échapper grâce à Man Ray, l’imposante raie manta du groupe ! Après de multiples péripéties, Sally et Mondo réussissent eux aussi à s’échapper et se réfugient auprès des tortues. Old Hob, ne sachant pas tout ça, décide d’employer des méthodes discutables pour sauver ses amis. Il enlève alors des proches de ses ennemis, à savoir la femme du chef des mercenaires de Dark Water, et le père de l’agent Bishop, afin de négocier la libération des Mutanimaux.
Mais, comme vous pouvez l’imaginer, tout ne se passera pas comme prévu, loin de là ! L’agent Bishop, totalement obsédé par sa mission, tue son père en prenant le contrôle de Slash. L’agent Wesley, bien plus mesuré et dont la femme est menacée, ordonne le repli de la force Dark Water et sauve sa conjointe. Leonardo, lui, agit comme un leader en privant l’agent Bishop de l’usage de ses mains ainsi que du casque de contrôle de Slash. La police arrive en trombe au milieu de la mêlée, obligeant nos héros à abandonner Slash sur place et l’agent Bishop en mauvaise posture. Que leur arrivent-ils ? Cet événement dantesque va-t-il bousculer à nouveau l’image publique des Tortues Ninja ? Et bien nous ne le saurons pas immédiatement puisque c’est sur la fuite des protagonistes que se termine l’intrigue du tome 13 !
Je précise ce point juste au-dessus car le volume contient également une galerie d’illustrations plutôt fournie, composée de pas moins de 24 couvertures réalisées par différents artistes dont des personnalités étroitement liées à l’univers des TMNT, telles que Kevin Eastman, Sophie Campbell et Mateus Santolouco mais également aussi d’autres illustrateurs ayant réalisé des variant covers des chapitres présents dans ce recueil. Mat Nastos, Karl Moline, Jakub Rebelka, Alex Kotkin, Zach Howard, Chris Johnson et Nick Roche croquent nos personnages fétiches pour l’occasion ! Cet apport éditorial sympathique et bienvenu permet de découvrir une belle brochette de styles et d’artistes différents avant de refermer ce livre palpitant.
Les Grands Remèdes s’inscrit dans la tradition la plus jouissive de la licence par son rythme endiablé, digne d’un blockbuster ! Ce tome plein d’action ne se concentre pas pour autant que sur les quatre enfants de Splinter et met en valeur les Mutanimaux, des personnages captivants et trop souvent relégués au second plan à mon goût ! Ce tome découle de ramifications avec le reste des titres formant la chronologie globale de la licence chez IDW. En effet, il s’appuie notamment sur quelques évènements présents dans TMNT Universe ainsi que dans la série Mutanimals. Les deux titres précédemment cités ne sont pas publiés en France, mais ce n’est pas très grave puisque cela ne gâche en rien l’immersion et le plaisir de lire la suite des aventures des Tortues ! Les dessins incroyables de Sophie Campbell et de Mateus Santolouco participent beaucoup à cette immersion et à ce plaisir de lecture non dissimulé ! Le volume a des allures de fin d’arc narratif important, tout en laissant planer le doute au sujet d’un retour encore plus tonitruant. Les agissements de l’agent Bishop et de la force militaire et mercenaire de Dark Water ont été mis à mal, oui, mais sûrement pas définitivement… En tout cas, il faudra attendre le mois de juillet pour découvrir la suite de la série régulière TMNT que je vous recommande une nouvelle fois chaudement !
Et voilà, c’est sur ces mots que je vous laisse, ma review étant achevée ! On se retrouve rapidement pour d’autres articles, et, en attendant, n’hésitez pas à commenter l’article ou à discuter avec nous de ce tome sur les réseaux sociaux ! Tchuss !